Je m’appelle Mme Maguette Badji ; j’ai 46 ans. Après mon bac, j’ai suivi un stage et une formation pédagogiques et j’enseigne dans le primaire depuis un peu plus de douze ans. Mon grand plaisir est de prendre part à toutes les activités qui se déroulent dans mon école.

Pour moi, bien connaître ses élèves est indispensable pour que la leçon soit vraiment appropriée à leur niveau et à leurs besoins ; une de mes activités préférées est la sélection et la variété d’activités pour la préparation de mes fiches. Je prends soin de varier les activités pour permettre à tou.te.s d’apprendre, quel que soit leur style d’apprentissage préféré.

Mes lectures m’ont appris que se cantonner à une seule méthode d’enseignement, même si c’est la méthode recommandée, n’est pas nécessairement la réponse. Oui, c’est vrai, je prends des risques, mais les résultats de mes élèves ne sont pas plus mauvais que ceux des élèves des autres classes, je dirais même qu’ils sont légèrement meilleurs. Et en plus, mes élèves prennent plaisir à apprendre, ce qui me comble ! Je crois en fait que ma connaissance d’un certain nombre de stratégies de pédagogie active me sert énormément. C’est sans doute pour cette raison que ma directrice m’a proposé d’être PRI-ADPC. Je suis la seule PRI-ADPC dans mon école, mais ma directrice me soutient beaucoup : elle est à l’écoute de mes besoins et de ceux des enseignant.e.s et trouve toujours des solutions pour nous nous venir en aide au besoin.

Beaucoup des activités dans ma classe sont des activités de groupes qui permettent aux enfants de découvrir et d’apprendre ensemble. Apprendre ensemble, ceci est tout aussi important pour les enseignant.e.s de l’école. Dans notre école, nous, les enseignant.e.s, essayons de former une communauté de pratique où nous apprenons tou.te.s ensemble, enseignant.e.s, PRI-ADPC et personnel d’encadrement. Ce qui me plaît beaucoup, c’est que dans notre école, la directrice et son adjoint font partie de la communauté de pratique. C’est tellement important que tout le monde interagisse et que les réussites de toutes et tous soient partagées et célébrées, et que les besoins de toutes et tous soient exprimés et portés à la connaissance de toute l’équipe. Et je crois que si la/le chef.fe d’établissement ne participe pas au développement collectif autant que la nôtre le fait, cela ajoute un rôle supplémentaire pour les PRI-ADPC : celui de faire le lien entre la direction et les enseignant.e.s pour faire en sorte que réussites et besoins soient partagés, afin que le changement se fasse dans l’école. Je vais encore prendre un risque et dire que dans le cas où les chef.fe.s d’établissement ne sont pas impliqué.e.s, il n’y a vraisemblablement pas d’ADPC de qualité dans l’école. La recherche montre d’ailleurs que, dans les établissements où la direction n’est pas partie prenante des innovations pédagogiques, les enseignants abandonnent souvent leurs tentatives pour diversifier leurs méthodes.

Je vais demander à ma directrice de se renseigner pour savoir si des écoles voisines ont des PRI-ADPC avec lesquel.le.s je pourrais partager et trouver de nouvelles idées.

Je pense qu’il est aussi important de partager l’esprit et les ressources TESSA et d’Apréli@ avec les collègues d’autres écoles, et en ce moment, je réfléchis au meilleur moyen d’y parvenir.

Última modificación: martes, 27 de diciembre de 2022, 18:59