Absa Dembelé :
Notre école est vraiment toute petite et nous ne sommes que 2 PRI-ADPC, nombre minimum selon notre directrice qui pense qu’une personne seule, même très motivée, peut avoir du mal à effectuer des changements. Je travaille donc en partenariat avec mon collègue Malick qui est aussi PRI-ADPC. Avec l’accord de notre directrice, nous avons choisi une ou deux spécialité(s) chacun que nous changeons tous les trimestres. Ce trimestre, Malick a choisi d’être le spécialiste de l’utilisation des jeux dans l’apprentissage et moi, je m’occupe de la préparation de leçons. J’y prends beaucoup de plaisir, car j’aime vraiment aider mes collègues à être plus imaginatif.ive.s dans les activités d’apprentissage qu’elles/ils sélectionnent de manière à mieux motiver les élèves. Mais même si pour moi le plus important est de bien planifier ses leçons, il ne faut pas, au cours de la leçon, être esclave de sa préparation. Si une opportunité se présente de mieux faire comprendre quelque chose ou de faire pratiquer quelque chose de manière encore plus motivante, il ne faut surtout pas la rater !
J’ai déjà indiqué que je suis persuadée que, en tant que PRI-ADPC, il est important de bien se connaître professionnellement, d’être capable de s’auto-observer et de s’autocorriger, ainsi que de savoir recevoir, donner et partager. Ceci est vrai pour le travail avec les collègues-enseignant.e.s mais aussi avec mon collègue-PRI-ADPC. Comme nous ne sommes que deux, nous pourrions échanger rapidement pendant la récréation, ce que nous faisons de temps en temps. Mais nous avons découvert que le fait de nous réserver un moment privilégié d’environ une heure une fois par semaine nous permet d’être bien plus efficaces. En effet, nous pouvons alors prendre le temps de comparer les notes dans nos carnets de bord personnels où nous enregistrons nos succès et nos difficultés, d’échanger des stratégies et de réfléchir ensemble sur la manière dont l’école pourrait planifier l’intégration des besoins des enseignant.e.s lors des réunions des structures pédagogiques.
Même si Malick et moi avons tendance à travailler individuellement avec quelques collègues, deux fois par trimestre, nous organisons des petits groupes ciblés sur les centres d’intérêts communs de plusieurs collègues. Une des premières choses dont nous avons discuté avec tou.te.s les enseignant.e.s de l’école est ce qu’apprendre veut dire. Nos échanges bien fournis nous ont permis de nous mettre d’accord sur le fait qu’un bon apprentissage ne se limite pas à la mémorisation de faits ; pour bien apprendre, les élèves doivent comprendre et acquérir des attitudes, des compétences ainsi que des connaissances. Elles/Ils doivent aussi être engagé.e.s dans la gestion et le processus de leur apprentissage, et il en va de même pour les enseignant.e.s : elles/ils doivent être engagés dans leur apprentissage et développement professionnel continu et y participer très activement.